Quand j’étais petite je voulais être…

… bijoutière, professeur d’anglais, assistante sociale, et puis … j’ai suivi des études de commerce !

Que pensez-vous de se définir par son travail ? Ou penser « devenir quelqu’un » par son travail? Voici quelques pistes de réflexion qui m’aident à voir autre chose dans la personne en face de moi qu’une fonction dans une entreprise: mais bien de voir une personne avec des émotions, des valeurs, un but.

Ce billet est inspiré d’une réflexion de Florence Servan-Schreiber.

Cet réflexion est issue d’un article paru dans la version 22 du magasine Kaizen, écrit par Florence Servan-Schreiber (merci Audrey!). Elle y explique que lors de réunions sociales nous ne nous définissons que par nos métiers. En effet, à la question « et toi tu fais quoi dans la vie? », nous répondons tous « je suis chargée de projet », ou « je suis développeur web »; n’est-ce pas dommage?

J’ose espérer que ce qui nous rend heureux est plus que notre travail. Ce qui est intéressant dans nos relations aux autres c’est ce qui se passe dans notre coeur, nos émotions, nos valeurs, et non comment l’étiquette que nous mettons sur le moyen de « gagner notre vie ».

Et comme l’écrit si bien Madame Servan-Schreiber je préfèrerai savoir « si vous aimez plutôt planter ou cueillir. Mais cueillir ce que vous avez vous même planté? Ou pas nécessairement. Planter des fleurs, des idées, des occasions, de la nouveauté ou des traditions? (…) Vous couchez vous content ou savez-vous ce qui vous donne bonne mine ? (…) Savez-vous ce qui vous procure de la joie ? Si c’est en travaillant, vous en avez tout à fait le droit « .  Ce qui m’intéresse comme elle le dit c’est « la façon dont vous vous y prenez ».

Je pense que ce qui importe dans ce que nous faisons comme travail c’est l’émotion que l’on en retire. (Peut être pour guérir des blessures?).

Bien sûr, pas à chaque seconde de chaque tâche mais dans la majorité de notre journée, qu’avons nous ressenti ? De la colère ? De la joie d’avoir trouvé LA solution au problème, d’avoir réussi sa présentation parce qu’on avait moins les mains moites et le débit de voix plus posé ? Nous sommes-nous senti utiles? Avons-nous réussi à signer un contrat et cela nous a procuré de la fierté ? Le soir nous sommes revenu chez nous et avons fais du jardinage ou écrit un article de blog, inventé une nouvelle recette ou été rassuré de pouvoir mettre en place une routine du soir qui fait du bien ?

Quand je porte un regard sur tous les métiers que je voulais faire quand j’étais petite. Je comprends mieux.

Mais oui, je comprends que je voulais être bijoutière parce que j’aime l’idée de créer (et oui aussi un peu les bijoux :p); je comprends que je voulais être professeur d’anglais parce que j’aime énormément cette langue, à la fois internationale et simple à apprendre, j’aime la musique et je retrouve cette langue dans toutes mes chansons préférées; je comprends que je voulais être assistante sociale parce que j’aime apporter du soutien et j’éprouve une grande satisfaction à guider les autres dans la résolution de leur problèmes.

Alors la prochaine fois que je serais en soirée , et que je verrais un(e) ami(e) ou une nouvelle personne (et que j’ai envie d’aller plus loin), je vais essayer de faire différemment et je demanderais:

•  » Que fait tu pendant la journée? » au lieu de « Tu fais quoi dans la vie ? « 
• « Qu’est ce que tu aimes dans ton métier? Comme sensation ? Comme but ?
• « Le meilleur sentiment de ta journée, c’était quoi ? « Pourquoi ? »

Et vous, vous verriez quoi comme phrase d’accroche ?

• « What lights you up? Qu’est-ce qui te fait vibrer dans la vie ? » – Hiba
• « Et toi? Qu’est-ce qui te met en mouvement et te donne envie de te lever le matin ? »- Gaëlle
• « Qu’est ce que tu as fait de chouette cette semaine ? » « quelles sont tes passions ? » – Audrey

Si vous n’avez pas d’inspiration, partagez cet article, peut être que d’autres en aurons 🙂