En tant que chef de projet et maintenant entrepreneur, je suis en relation avec une multitude de personnes. Ma famille est également nombreuse. Et je suis en couple.
J’ai donc été (et je le suis encore) confronté à une multitude de situations inconfortables, où il fallait apaiser des conflits, régler des situations, et gérer ma frustration. Le lien avec les minions ? Vous allez le comprendre rapidement.
Le principe des relations transactionnelles m’a aidé à y voir plus clair. Les trois outils que j’utilise m’aident à dépoussiérer une notion simple mais pas si évidente: les émotions, et plus particulièrement MES émotions. Je réalise que mes articles peuvent être un peu longs (et indigestes disons le), je vais donc aujourd’hui vous proposer un seul outil, qui peut être aussi vu comme un jeu.
Le jeu de la fuite, de la lutte ou de l’inhibition
C’est lors d’un atelier présenté par Corinne Capdequi Peyranere en Octobre dernier que j’ai réalisé que malgré la théorie et les cas pratiques que je fais depuis plusieurs années, je ne m’étais pas posé sur la base: reconnaître quelles emotions m’envahissent lorsque je vis une situation anxiogène ou désagréable.
Et pourtant je sais reconnaître les émotions : quand je suis en colère, que je suis triste ou que j’ai peur. Mais dans la finesse, je me suis rendue compte que toutes étaient bien différentes, et ce que j’ai découvert à débloquer les premières pièces du puzzle émotionnel dans lequel il m’arrive d’être.
Voici le principe.
A chaque émotion son mécanisme : les comprendre
J’ai passé une mauvaise journée, je suis énervée mais je ne sais pas exactement pourquoi. Cela fait plusieurs mois que des changements ont opérés dans la « boite » où je travaille et je n’ai cette sensation désagréable d’être entourée de c*!?x .
Bien sûr que mon énervement s’explique. Simplement pour dénouer une situation il faut que je sois un peu plus précise dans ce qui me dérange; mettre des mots derrière cette colère et tristesse.
Je suis énervée et je ne sais pas pourquoi. Je pose.
Voilà la classification que nous avions fait ensemble pendant l’atelier:
- Sentiment / Etat d’esprit / Action engendrée
De cet exercice résulte un constat pour moi: bien que parfois la fuite, la lutte ou l’inhibition soient une solution de court terme; ils ne résolvent pas le problème (et même parfois cultivent l’émotion désagréable).
Par exemple:
- Mal-être, Peur, Terreur, Honte / « vite qu’on en finisse » / FUITE
- Colère, Agressivité, Haine / « j’ai raison », « quel c*!?x », « je suis forte » / LUTTE
- Tristesse, Peine, Abandon, Incapable / « à quoi bon », « pas si mal » / INHIBITION
Le jeu est donc de trouver une solution créative: sortir de la « boite » (think out of the box; dieu que ce terme avait été utilisé encore et encore à un moment de ma carrière, mais c’est pourtant l’idée!). Et j’évite donc d’être en mode « Minion » ! (le voilà le lien ;))
Trouver des solutions: les exprimer comme un « jeu »
Pour moi, c’est toujours la même chose; si l’exercice est trop compliqué, je le fais une fois et je décroche. Alors le prendre comme un jeu, un « casse-tête » qu’il faut solutionner est plus attractif. L’état d’esprit c’est donc: de ne plus se concentrer sur soi, mais sur un but à atteindre: le jeu de la solution à trouver.
- Je constate mon état d’énervement
- Je liste les émotions de cette situation énervante
- J’analyse la situation comme un partie face à un échiquier, ou comme si je devais analyser la situation d’un(e) ami(e)
? Comment je me sentirai si j’arrivais à solutionner cette situation = « quand j’aurai trouvé la solution je me sentirai »: lister mes émotions
? Qu’est ce que je ferais pour arriver à la solutionner = « si seulement » : lister les actions - Je fais un bilan de ce jeu
? Les actions sont-elles réalisables
? Si non, je refais le Rumik’s cube pour proposer une autre alternative, si besoin j’en parle autour de moi pour trouver d’autres solutions
Pour reprendre l’exemple précédent:
- J’ai envie de balancer mon ordinateur sur cette crétine = colère > lutte
- J’ai le sentiment d’être entourée par desc*?!x minions, je ne me sens pas valorisée et je ne m’épanouis pas, en plus je perd mon temps.
- « Quand tout sera solutionné je me sentirai.. apaisée, en union, utile
« Si seulement… l’équipe pouvait être mieux fonctionner et être efficace, que je puisse pleinement utiliser toutes mes compétences, sur des projets qui m’importent vraiment (au lieu de constater impuissante ma boss faire du Facebook toute la journée) - Quelles actions alors pour solutionner + agir sans fuite, lutte ou inhibition
– Mettre en place une réunion hebdomadaire pour lister les projets
– Les évaluer pour être sûr qu’ils sont toujours dans le champ de compétence
– Créer un projet de moi même qui me tient à coeur, sur lequel je connais ma valeur ajoutée et qui apporte une plus-value pour l’entreprise
– Obtenir le soutien de X, etc…
Pendant longtemps j’avais tous les scénarios possibles en tête mais sans les poser sur le papier, les évaluer, et encore moins les partager ; ils restaient trop théoriques et impossible à atteindre. Si j’en fait un jeu que je couche sur le papier, j’ai plus de chance de résoudre mon problème et je me connais un peu mieux. Cette technique marche aussi pour les disputes de couple sur les tâches ménagères, ou les disputes familiales sur les moyens de résoudre l’organisation de Noël 🙂
- Et vous, quel genre de technique utilisez vous pour ne pas ressembler à un Minion ?