Cet article n’a pas pour but d’être médical, il décrit mon retour d’expérience en tant que maman d’un bébé RGO interne (reflux interne qui cause donc à force une œsophagite, brûlure de l’œsophage).
Il y a donc des faits mais aussi des interprétations et des situations qui relèvent du vécu, donc très personnelles et subjectives.
Je suis disponible en message privé pour vous donner du soutien en ce passage, ou vous donner d’autres infos que j’aurais oublié dans ce dossier.
Je précise aussi que bien que l’allaitement à été intense (elle a été sevrée à 3 ans), il a été une bouée de sauvetage pour bien des périodes et a contribué à étirer son frein de langue . Ceci étant, si vous lisez ceci et que vous êtes un parent biberonnant , vous reconnaitrez aussi peut être quelques phases et peut être pourrez vous aussi vous en inspirer. Dans tous les cas, je pense bien à vous et je vous envoie toutes les forces possibles. Avoir un bébé qui se coltine un RGO c’est dur, et trouver la cause de ce RGO peut être un parcours du combattant.
Je précise aussi que grâce à mon activité d’indépendante, le soutien de Pole Emploi et le travail intense de mon mari tout cette épreuve à été possible à traverser sans crèche, ni nounou, ni famille proche géographiquement.
Et enfin, pour résumer , à posteriori nous (les parents), analysons que le RGO de notre fille était un symptôme et non une cause. Son RGO était du à ces (maudits) freins de bouche + des intolérances alimentaires , et le tout était accentué par des cervicales (CO/C1) bloquées.
Voici donc le récit, Et surtout les pistes de résolutions.
Après les 15 premiers jours jusqu’à la fin du 6ème mois : d’un calme paisible à une tornade !
Toutefois ; gardez le cap, ce qui arrive ici pour nous ne sera pas forcement votre cas, et si ca l’est, vous aurez des pistes de résolutions.
Mis à part l’allaitement (plus que) douloureux (qui aurait crû) – et qui déjà là, aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, bébé dormait bien, même beaucoup, car nous devions la réveiller pour l’allaiter, ne prenant pas assez de poids . Elle avait contracté la jaunisse.
Nous voyions qu’elle n’était pas bien ensuite mais ce genre de phrase peu déstabiliser :
« tu es sûre que tu as assez de lait ? », « tu devrais lui donner un complément de biberon » (parfait pour écourter l’allaitement ), « elle pleure car vous êtes trop stressée, calmez-vous », « donnez lui la tétine » (entendu par un chiro non formé aux freins ni à l’allaitement (#tmtc)).
Ceci étant voici un florilège des symptômes que nous avons constaté chez notre fille :
- Stridor : la gorge qui gratte et un sifflement. A priori bénin.
- Des touts petits ravalements : lorsqu’elle dormait, elle bougeait sa bouche et faisait des mouvements de lèvres
- Environ 14 tétées par 24h qui pouvaient durer 1h30
- Claquement de langue, elle décrochait du sein (même après 1 mois)
- Des rots, environ 6 rots entre les tétées qui étaient comme coincés, tout le long de la journée
- Impossible de la poser sur son tapis d’éveil, ou même dans la poussette. Les bras jusqu’à ses 6 mois, sauf la nuit ou nous pouvions la poser dans son lit cododo incliné.
Heureusement, il y a des solutions !! Gardez espoir, parlez-en à des personnes bienveillantes ou avec une expérience : ne vous découragez surtout pas. Pour ma part, je comptais les minutes, je redoutais chaque tétée qui pinçait et me faisait pleurer de douleur. J’étais excédée que l’on me dises que « c’est naturel », « écoute ton intuition ». Et puis finalement, chercher, creuser et aller au bout des recherches sur les possibles maux m’à apporté de la clarté, de l’apaisement, m’a permis d’éprouver mon intuition et j’ai pu y trouver les solutions pour survivre cette période.
Tensions physiques : freins de bouche (langue / lèvre / bouche) , cervicales coincées et intolérances alimentaires
Frénotomie « vite fait » à ses 1 mois et demi
Quel soulagement d’entendre à ses 1 mois et demi que c’était bien un frein de langue postérieur de type 3 qu’elle avait ! C’est une conseillère en lactation certifiée ICBLC qui nous à fait le diagnostic. Nous avons pu le faire couper (mal) dans la foulée (nous l’avons fait faire par une chirurgienne de l’hopital qui n’a pas couper que 2mm et qui ne nous a pas renseigné sur les exercices et soulagement en amont, ni averti sur un possible rattachement du frein.)
- Je ferai donc autrement et aujourd’hui (je modifie cet article en mars 2022 alors que je l’avais rédigé en janvier 2021) je me poserai la question sérieuse de continuer l’allaitement et donc de passer au biberon + tétine.
- Si je suis motivée (car la rééducation est intense aussi car il faut faire des massages la nuit), j’enclencherai une frénotomie en bonne et dû forme. Nous serions allés chez Dr Rousselet à Paris ou chez Mme Van Belle en Belgique, et le suivi via des chiropracteurs formés aux freins restrictifs.
( à cette époque pour une 30aine de minutes de voiture nous mettions plus de 3h)
Si vous souhaitez vous documenter je vous conseille : - les comptes Instagram de mamans qui ont dû faire une frénotomie et qui l’ont documentée : Marie @littlebunabo et Anaïs @lesinstantsdebonheur. Il y a aussi la description complète de l’intervention que décrit Amélie D, sage femme, qui est allée en Belgique pour observer une frénotomie.
- et les comptes pro de https://www.auseinendouceur.com/ et mamanlune.com (comme cet article très bien résumé sur les freins) car il est impératif de faire une désensibilisation, se renseigner sur les étirements et faire un suivi chiropracteur + une série d’exercices très fréquents (toutes les 6h jour et nuit) visant à ce que le losange ne se reforme pas.
- je me formerai au Dustan Baby Language pour être sûre de moi face aux pleurs de mon bébé. Méthode créée par une chanteuse lyrique à l’oreille absolue. En effet, Priscilla Dunstan à décrypté les pleurs du bébé quand il a faim, , sommeil, besoin rot, souffre de coliques ou d’inconfort.
Les cervicales et soulagement des tensions, le RGO étant un symptôme et non une cause
Pour ses 6 mois nous sommes allés voir Mr Biedermann à Cologne qui nous à confirmé des tensions aux cervicales C0 C1.
Mais avant cette visite en désespoir de cause nous avons consulté : à J3 un ostéo, puis un chiro , mais aussi : 2 autres ostéos, un micro-kiné et plus tard , une allergologue a Lyon. Tous pensaient pouvoir être qualifiés et nous doutions de la véracité de nos maux. Les 2 pédiatres, qui avaient la gentillesse de nous prendre en urgence et de faire le suivi, ont constaté le stridor puis RGO , et constataient sans être spécialiste que l’allergie n’était peut être pas en cause. Je me souviens avoir été en colère lorsqu’un des pédiatres m’avait dit que « quand même il faudrait que vous soyez moins stressée », ou que l’autre nous disait qu’il ne savait pas que le Gaviscon donne si tôt pouvait constiper à ce point. Tout de même un des pédiatres sous notre insistance nous avait dis qu’il n’était pas qualifié mais qu’il y avait peut être un frein de langue..tout en proposant la tétine.
Ce qui me stressait de plus belle car tétine et allaitement ne sont pas compatibles en cas de freins (je l’ai su après) car ils entraînent une modification de la succion qui peut contribuer à l’arrêt prématuré de l’allaitement.
Idem pour l’allergologue qui n’avait pas décelé d’allergie et qui ne réfutait pas l’intolérance, mais ne pouvait pas non plus nous orienter précisément.
Nous étions perdus.
- Je ferai autrement et : j’irai directement voir Mme Ballet, chiropraticienne formée aux freins restrictifs qui à changé la donne drastiquement en faisant un suivi rapproché tous les 15 jours à partir de ses 6 mois, puis toutes les 3 semaines jusqu’à ses 10 mois. Nous l’avons ensuite vu régulièrement.
- j’irai voir dès les douleurs avec l’allaitement, une consultante en lactation certifiée ICBLC pour me confirmer si mon bébé a des freins restrictifs (je précise que le premier chiro que nous avions vu avait des doutes, et que le pédiatre ensuite que nous avions vu nous a dit que non elle n’en avait pas. alors qu’elle avait un frein de langue postérieur niveau 3 + un frein de lèvre + des freins de joue !!)
- en cas de freins restrictif, je réserve une consultation chez un chirurgien dentiste compétent pour voir si la frénotomie est envisageable soit à Paris chez le Dr Rousselet (plusieurs mois d’attente), soit en Belgique chez Mme Van Belle et je commence à lui faire dès que possible des Tummy time, position Guppy et positionner la langue au palais le plus possible.
Alimentation : intolérences et boost pour tenir le cap du RGO avec les freins de langue / lèvre / bouche
Grâce à cette aventure j’ai découvert la calmosine, le grippe water, probiotique sans lactose, éviction complète des 14 allergènes et puis par la suite le chimique : polysilane, Gaviscon et ma bête noire : l’inexium.
Avec l’éviction des allergènes il y avait tout de même un petit changement lorsque j’évitais le gluten et que je mangeais moins de soja. Mais rien de vraiment probant puisque les freins de langue/ joue et lèvre étaient toujours là , rendant la tétée impossible ou douloureuse , surtout en période de poussée dentaire.
Une diététicienne m’avait conseillée d’augmenter la part de légumineuses car je mourrais de faim.. tout le temps ! Et j’avais très soif. Avec le recul je pense que je consommais beaucoup trop de céréales cuites et j’étais vegan (grosse erreur qui m’à coûté beaucoup de carences. Attention je ne dis pas qu’être vegan c’est mal, je dis juste que pour moi ca à amené beaucoup de carences et notamment en fer). Ce qui m’a amené a la découverte des omega 3 et 6 (epa/dha) ainsi que ma révélation du post Partum : les jus de légumes à l’extracteur et la cuisine douce : ils m’ont boosté au maximum ! Ceci étant je pense aujourd’hui en mars 2022, que ce n’était largement pas suffisant pour passer ce cap.
Je précise tout de même que même si mon corps me disait d’arrêter l’allaitement, tout mon coeur et mon âme me disait de continuer. C’est un peu étrange comme sensation car j’ai été allaitée environ 2 mois, et avant de me renseigner sur le sujet, je comptais essayer et m’arrêter à ses 3 ou 6 mois. Toujours est il que le sevrage naturel à été vite une évidence, un cap à tenir, telle une sportive de haut niveau. Je ne pensais pas que l’allaitement allait être une telle évidence, et à la fois un tel souffre douleur.
Grâce à ces difficultés, j’ai découvert le pouvoir revitalisant des jus de légumes et à l’extracteur et le pouvoir des Omega 3/6 (Bon oui et du chocolat pour le magnésium)!
- Voilà donc mon go-to suite à cette expérience :
- Je couperai directement le gluten pendant 15 jours au départ pour observer si il y a des effets positifs et supprimerai aussi les PLV (trace d’oeuf dans les gateaux industriel ou le soja de supermarché, poudre de lait, beurre, etc.. ).
- Je me ferais de
s cures de légumes à l’extracteur et prioriserai mon apport en cru avant le cuit (progressif). Et pour les féculents et protéines : tempeh et riz par exemple. Comme ça, pas de doutes !
- Je boosterai mon système immunitaire pour mieux tenir les 3h de sommeil par 24h et les 7 micros siestes par jour en portage + marche, avec des omégas 3/6 EPA/DHA (Par exemple celui de Opti3 vegan) + un boost de zinc/fer/iode compatible allaitement (Gestatyons de Catalyons par exemple).
- je me doperai au magnésium : banane, chocolat , etc…
- je considérerai l’arrêt de l’allaitement au profit du biberon , et opterai pour une alimentation carnée qui répond à mes besoins en protéines et en fer. Une alimentation qui me permette de retrouver de l’énergie rapidement.
Attendre de la diversifier , surtout si l’allaitement est à la demande
Cette section ne serait que valide dans le cas ou je continuerai l’allaitement bien évidemment. Vers ses 5 mois et demi nous avons écouté le pédiatre qui nous conseillait de commencer la diversification. Avec le recul et l’expérience, je pense que c’était beaucoup trop tôt et les quantités de purée qu’elle ingurgitait (210g à chaque repas !) + l’état de son système digestif (8 diarrhées par jour..). A ses 8 mois et demi elle a fait une roséole et à refusé les purées : c’était le début de la DME car elle refusait les purées en bloc ! Nous l’avons aussi écouté pour la prise du Gaviscon, qui nous à fait enchaîner avec gel de polysilane + Inexium. Le pédiatre lui même nous à dit qu’il ne savait pas quoi nous dire, qu’il nous donnait ce qu’il savait mais nous voyions bien qu’il était impuissant.
- Je ferais autrement et j’aurai davantage confiance sur ses apports de nourriture solide après 6 mois tant que je l’allaite. L’excellent livre du Dr Carlos Gonzales » mon enfant ne mange pas « m’a beaucoup rassuré par la suite, ainsi que les infos nutritives sur le lait maternel, même si bien sûr il est plus rassurant de complémenter avec des aliments solides. J’ai pu voir que ma fille avait , comme tous je pense, un instinct concernant la nourriture. Ce n’est que vers ses 1 an et demi qu’elle à commencé à vraiment manger des quantités que l’on jugeait suffisantes (!!), elle continuait le mode une dizaine de tétées par 24h, et se rattrapait la nuit quand il le fallait.
- Je commencerais directement un traitement à l’argile comme le préconise Jade Allègre, ou celui que nous avons suivi et qui nous à permis de sevrer en 9 jours la prise d’Inexium lorsqu’elle avait 5 mois (15/7/12 puis 8ml pour avoir une référence), alors que nous lui avions fait prendre pendant 1 mois et demi. Pour la recette tirée du livre « Le guide pour soigner mon enfant au naturel » (voir mon compte insta @berenicealberti en story permanente « Anti acide naturel » pour les dosages et contenu). Je la lui donnerai beaucoup plus tôt car selon moi, les effets secondaires digestifs ont duré encore à ses 7 mois.
- je prendrais directement le probiotique à base de pomme de terre (donc sans PLV aussi) Lactibiane reference. Nous lui en avons donné pendant longtemps une demi gélule, ou à la demande, mais aussi après coup, je pense qu’elle avait juste trop de nourriture.
Accepter que le mode « survie de dodo/allaitement warrior » est enclenché, jusqu’à nouvel ordre !
Le sommeil d’un enfant est déjà en acquisition jusqu’à au moins 4 ans, mais alors avec un bébé qui a des douleurs.. C’est juste normal qu’il se réveille et qu’il cherche du réconfort. Sonja du blog novawithlove en parle beaucoup mieux et est extrêmement bien documenté (https://novaswithlove.com/category/sommeil/).
- Je ferais autrement et : accepter le sommeil chaotique jusqu’à ses 6 mois, puis la phase des 1 an/18 mois, et ne pas écouter cette consultante en sommeil (dont je parle ici) qui , avec les conseils que nous avons appliqués, et notamment d’espacer les tétées, nous à valu une chute drastique et inquiétante de la courbe de poids. S s’est réveillé la nuit pour téter 4 à 6 fois depuis son coucher à son réveil jusqu’à ses 1 an et demi passés. Et cela est certes éreintant mais cela ne devrait pas inquiéter (le Dr Rosa Jové et son livre « dormir sans larmes » est celui qui m’a le plus parlé sur ce sujet). Surtout avec son passif de santé . Le bébé puis le bambin ont tellement de phase d’apprentissage ou ils doivent être rassurés, comme en parle Catherine Guéguen ou Isabelle Filliozat. Et finalement la petite enfance passe vite, en témoigne le nombre de parents qui m’ont dit « profites-en ca passe vite ». En effet quand la santé est bonne le temps passe vite, mais quand on est en mode zombie jour et nuit, c’est très très long !!
Image créée par ddraw.
Sommeil – Les solutions qui nous ont aidé à passer le cap – kit de survie mode enclenché 🙂
Le plan incliné dans le lit avec deux coussins + lange par dessus pour ne pas qu’elle glisse et pour l’allaiter sans la porter, puis la reposer dans son lit (au risque de la réveiller à nouveau).
- Le porte bébé et l’écharpe lors des phases où elle les acceptait. Toutes les siestes ont été faites au sein au porte bébé pendant de très longs mois, et bien que c’était sport, cela m’a permis de moins me fatiguer car je marchait dans la nature quasiment toute la journée.
- Les siestes à bras. Oui on douille mais ça la fait dormir. Avec des airpods et un podcast ça serait peut être mieux passé 🙂
- Tétées au calme dans le noir et allongée avec la méthode ABBA (par exemple: sein gauche (A) sein droit (B) sein droit (B) sein gauche (A)) sans la bouger de son côté (c’est moi qui me penche pour donner le sein qui n’est pas collé au lit).
- Se couper des personnes qui ne sont pas bienveillantes ou qui exposent des aspects trop négatifs ou des doutes.
- Avoir des personnes au contraire dans l’entourage qui viennent et reviennent pour faire lessive, ménage, repas… Chose qui nous était juste impossible avec 3h de sommeil en 24h.
- Deux personnes qui nous ont accompagnées en énergétique, une dans les premiers mois et l’autre en intensif lorsque S prenait de l’inexium et clairement cela aggravait les symptômes .
- Tout tester du moment que ca nous parle , peu importe les jugements des autres ou le manque de résultats. Cela nous à fait cheminer. C’est ainsi que nous avons testé sans succès : plusieurs ostéo (nous en avons testé pas moins de 3 différents / ostéo, ostéo spécialisé bébé, ostéo à domicile), micro kiné, calmosine, homéopathie placentaire, énergéticiens, jusqu’à trouver LE/LA bon chiro et d’avoir la patience d’allaiter à la demande pour étirer le frein encore plus restrictif après la frénotomie incomplete.
- chercher pour un système de garde à domicile : je n’ai pas encore creusé mais je sais qu’il existe des nounous à domicile ou des gardes partagées avec d’autres parents. Peut être même ça aurait été compliqué mais c’est en tout cas une piste que j’explorerai, cela m’aurait permis les jours où j’étais lucide, de me reposer avec sérénité.
Je ferais autrement :
-
Tout de même des moments cools !
en ce qui concerne les adultes qui gravitaient autour : soit c’est porte bébé quand je vois qu’elle n’est pas bien. Soit c’est rien (pas de poussette car elle était inclinée et donc cela augmentait les reflux internes / invisibles à l’oeil nu). Et le porte bébé ou l’écharpe c’est fun! J’aurai aussi moins d’appréhension à ce que le noeud soit moins bien fait, et de la laisser à quelqu’un d’autre. Ce qui compte étant que je me recharge. J’essayerai du moins d’être plus confiante dans le fait de la laisser à autrui (même si sur ce point c’est largement plus facile à écrire qu’à faire quand on voit son enfant souffrir!)
- accepter de dire non je ne vais pas me coucher même si je suis fatiguée , que ma recharge se fait autrement. La recharge dans mon cas était certes le sommeil, mais j’avais aussi besoin de lire, d’écouter de la musique, une courte ballade, ou un bain avec de la musique dans les oreilles, un thé avec une amie qui vient à la maison. C’est OK. J’ai compris que mon énergie était intimement liée à ma joie. Et que même si je suis épuisée j’ai le droit de faire des choix différents d’autrui si la personne était à ma place.
- m’accepter dans toute ma maternité, accepter la souffrance de mon bébé lorsque je ne trouvais pas encore réponse Dans cette période et avec ce contexte , il est évident que j’ai fais une dépression post partum. J’étais bien loin du bébé paisible de 3 mois que l’on m’avait confié en baby sitting pendant 2 ans une fois par semaine lorsque j’étais adolescente. Je voyais que mon bébé souffrait , je ne comprenais pas pourquoi l’allaitement me faisait aussi mal (je comptais les minutes..) alors que tout le monde me disait que j’avais une bonne position et que bébé prenait, certes peu mais tout de même du poids (** vous freins de langue comme je vous ai maudit après coup !!!*^%# ). J’essayerai si je n’y arrive pas de me faire aider par une psy ou une doula qui pourrait me faire prendre conscience que oui c’est dur et il n’y a pas encore la solution mais que oui il y a un souci et que je vais trouver , en expérimentant , pas à pas.
- essayer les endormissements avec de la musique et beaucoup de mouvements, à la @littlebunbao ou @lalottes.
- allaiter vraiment à la demande. Ici c’était entre 30 minutes et 2h les intervalles. Nous avons essayer vers 5 mois de réduire les intervalles et elle perdu beaucoup de poids en quelques jours. Si bébé tête c’est comme si il demandais aussi un câlin , et si quelqu’un de notre entourage est triste , on le console , et d’autant plus un bébé.
La laisser trouver son apaisement
Petits trucs pour un bébé RGO qui nous a aidé aussi :
- Eviter tous les trajets en voiture et avoir un siège auto dès le départ (Type Cybex de Sirona) qui lui met le dos le plus droit possible. En effet, comme son reflux était interne elle s’étouffait dans la voiture. Autant vous dire qu’après la première expérience en ce sens, la question était réglée : changement de siège !
- La laisser faire ses rots seule. Pas de tapotements, pas de mouvements. Je la mettais sur mon épaule la plus droite possible et lentement elle sortais ses rots, même si cela pouvait prendre plusieurs minutes.
- Utiliser le cale bébé pour la nuit, en cas de reflux interne elle n’était pas sur le dos et ne pouvais pas s’étouffer avec son vomi
- Se dire que oui c’est dur, atroce même, mais que ça va s’arrêter à un moment. Accepter que le quotidien est dur, que TOUTES les siestes se font à bras car elle n’accepte pas l’écharpe, ou que l’écharpe est mal placée car c’est le seul moyen pour qu’elle dorme, que le moindre change est l’horreur, que non votre enfant ne vas pas sur le tapis pendant que vous vous douchez, que vous ne pouvez pas manger juste une fois un produit avec avec du lait ou du gluten (il est très allergisant et reste 10 jours dans le corps), qu’un bébé fait ses nuits (=5h d’affilés) mais ne fait pas les nôtres, que votre bébé souffre et que vous êtes là pour lui. Et enfin : Que le village que vous allez vous construire sera la pour vous.
- Dès que cela est possible à nouveau, mettre bébé sur le ventre pour qu’il muscle son dos. Chez nous ça a été possible longtemps que lorsqu’elle avait 5 mois.
- Accepter que les siestes ne sont pas de quelques heures mais plusieurs (7 par jour) de 30/40 minutes. Dès qu’elle acceptais l’écharpe : go dedans et ballade, marche etc..
Se recharger les batteries et prendre soin de son corps
Nous arrivons à la fin de cet article dossier, et la dernière section est semble t’il le GRAAL de tous les jeunes parents. Il me semble comprendre après 3 ans, comme l’illustre cette vidéo humoristique, que les attentes sont bien moindres et le retour à « l’ancienne vie » révolue.
Comme le dit Cécile Doherty Bigara dans le podcast de La Matrescence, c’est une toute nouvelle vie à reconstruire.
Et pour ma part le cap aura duré 2 ans et demi. Cela peut paraitre si long et en même temps, à l’échelle d’une vie, c’est si peu.
Ce qui m’a aidé à me recharger les batteries face à cette demande et ce besoin de réassurance H24 de notre fille:
La place du père
Je n’en ai pas parlé jusqu’à présent mais il est crucial. ET bien sûr il à commencé dès le début de la grossesse, mais clairement sans lui j’aurais sombré bien plus bas que terre.
Que ce soit pendant les 40 jours (intenses) qui ont suivi l’accouchement ou pendant les tétées, les relais dodos nocturnes au bras ou en portage, la protection face aux remarques maladroites ou carrément culpabilisantes, les changes, les jeux, les ballades , les lectures, l’ouverture d’esprit pour les stratégies en constantes mouvements, el congé parental et l’adaptation énorme professionnelle qui s’en est suivi bref.. j’en oublie certainement car j’écris cet article presque 3 ans plus tard.
Grâce à lui en tout cas, j’ai pu prolonger les temps de sommeil, me sentir une bonne mère et une bonne être humain, me recharger, bien m’alimenter, garder une maison en ordre, etc.
Bien sûr il y a eu des moments ou nous étions aussi à bouts, tellement éloignés l’un de l’autre par cette fatigue incommensurable.. ET pourtant, si c’est votre cas, sachez que c’est possible de se retrouver, de passer du temps ensemble. ET je crois que sur ce point les oméga 3 et la juste mesure de mes émotions avec une pratique accrue de la CNV et le souvenir vivant de notre amour l’un pour l’autre nous à fait tenir bon et même, remonter la pente avec brio.
L’accueil de mes émotions et les fleurs de Bach
Accueillir mes émotions et être plus douce avec moi-même face à cette tempête m’aurait certainement aidé à trouver un apaisement plus tôt. Accepter que je n’ai pas encore trouvé la solution à ses maux et que c’est ok, je peux arrêter de retourner tout internet et les professionnels. Je trouve que le tourbillon d’être parents ajouté à la maladie d’un enfant se mérite d’être écouté, entendu et juste.. accompagné. Même si bien sûr il y a pire que notre situation, tout de même, c’était bien hard… Les Fleurs de Bach m’ont accompagnées et le lien social décrit plus bas ont été salvateurs.
- J’aurai aimé être encore plus douce avec mes propres émotions, plus réactive avec les maux de ma fille, même si je n’ai désormais plus aucun regrets car notre chemin à tous c’était celui là.
Utilisation du téléphone
Au départ je ne voulais que profiter de ma fille, sans avoir à utiliser mon téléphone.
Mais force est de constater qu’il m’à été utile pour me recharger:
- en parlant à mon mari par Whatsapp lorsque nous n’avions aucune envie de la réveiller, le sommeil étant très fragile à cause des douleurs.
- En écoutant des podcasts lors des nombreuses ballades en forêt
- En visionnant des séries
- En lui faisant écouter mes chansons apaisantes, qui parfois même réussissaient quelques siestes au lit 🙂
- Et last but no least : Facebook et Instagram pour y retrouver des parents ou groupe de parents qui partagent les mêmes aspirations ou qui ont les mêmes soucis : LittleBunBao, LaurelBang, Unamouraunaturel, PinupMom, Les instants de bonheur , Bytriss qui m’a alerté la première sur le syndrome de Kiss, ou les groupes Syndrome de Kiss, Allaiter en maternant, J’allaite un bambin (bambin = à partir d’un an),
Le lien social
- Avec mon mari
Voir que malgré les tempêtes, il était là, même si on apprenait ensemble on à tout le temps essayé d’avancer ensemble. Et malgré les décalages, on s’est retrouvés soudés. - L’association Mots de lait que j’ai rencontré avant ma grossesse
Ces mamans sont venues dès la naissance pour me rassurer et donner du réconfort.
A domicile c’était un lien social qui m’a été précieux. - La monitrice de portage bébé
Pour apprendre à utiliser le meilleur allié de tous les temps : l’écharpe (ou le sling !), en plus du porte bébé. -
Ma copine qui à fait faire une de ses siestes à ma fille qui à 3 mois.
Parler avec d’autres mamans dont les bébés ont souffert de RGO
C’est suite à un article que j’avais partagé sur Facebook sur le quotidien d’une maman avec un bébé RGO , avec une demande de mise en contact avec des mamans qui auraient le même problème que j’ai pu m’apaiser et commencer à regarder du côté du gluten à tester en éviction. - La PMI qui à su m’écouter dans ces moments où je me sentais si isolée en venant à la maison
A partir de ses 6 mois (il me semble?) la PMI avait organisé , et organiser des rencontres massages bébé pour voir d’autres bébés - Le lieu d’accueil parent – enfant ouvert toute les semaines pour lier avec d’autres mamans et papas
- Des mamans que j’avais rencontrée au dernier moment, je pense à Océane et à Anne-So qui ont été des bouées de sauvetage quand je n’en pouvais plus.
Le soin au corps par des professionnels
- La sage-femme B.L qui m’a permis une réeducation du périnée douce et en images (méthode CPM de “Connaissance et maîtrise du périnée“ (CMP- Dominique Trinh Dinh))
- Le soin Rebozo à domicile (S devait avoir 3 mois) qui m’a transportée
- Les séances d’ostéo à J+15 ou tout mes organes essayait de reprendre leur place (!)
Et aujourd’hui , je peux le dire, mon post partum n’aura pas duré 3 mois mais bien 1 an et demi. ET ce n’est que un an plus tard, à 2 ans et demi que j’ai pu vraiment prendre la mesure de ma nouvelle vie, reprendre un rythme et une vie sereine après cette tornade de RGO (et de parentalité résiliante) . Et vous savez quoi ? C’est OK car j’ai tellement appris en cette période : sur mes ressources, mon intuition, sur qui je pouvais compter/à qui me confier, comment m’alimenter et m’exprimer, quels professionnels de la santé recommander à d’autres mamans qui ont pu faire d’autres choix.

Après un AAD réussi, voici ma tête pour un aller à l’hopital à J6 car la jaunisse ne partait pas et le poids ne remontait pas
Aujourd’hui le RGO est bien loin et quelle victoire! (Certains RGO peuvent perdurer jusqu’à 7 ans, voire à l’âge adulte).
L’entourage qualifié : pour un second bébé, je prendrais des retours de mamans biberonnantes
Depuis cet article, j’ai eu des demandes de maman qui avaient comme questions comment sevrer au biberon.
Je rajoute donc cette section en mars 2022 :
Une maman m’a relaté qu’elle avait pris un biberon avec un gros débit de biberon (embout large) car elle avait un REF (Reflexe d’ejection fort). Et ensuite le bébé a eu le déclic elle à décidé que le biberon qu’on lui proposait depuis 1 mois et demi ( à table, dans le jeu, etc…)
La seconde étape à été de passer de son lait au lait artificiel. Au début que de son lait de pris et sur 1 mois ca a été 5%, 10%, 20% jusqu’à ce qu’elle prenne son lait.
Elle n’a pas suivi les conseils qu’on lui avait donné de prendre un débit réduit.
Cet article / dossier est désormais finalisé. Peut être que je l’enrichirai suite à vos retours. Il est en tout cas encore une fois un message d’espoir que malgré le fait que les débuts ne sont pas ceux que l’on espère, que lorsqu’on cherche on finit par trouver et être en contact avec des personnes qui nous font du bien. Enfin, j’espère que parmi tout ce récit d’expérience vous y trouverez quelques pistes pour créer une expérience plus rapidement positive qu’elle ne l’a été pour nous.
Je précise à nouveau comme en début d’article que ce sont mes expériences de maman et ma vision, et qu’en aucun cas notre histoire fait cas d’école ou se dispense d’un avis médical, bien au contraire.
Si vous lisez ces lignes, gardez le cap, hauts les coeurs, et je pense à vous 💓
Information importante si par hasard vous êtes une maman en devenir : les 2 chiropracteurs qui suivent ma fille l’ont confirme suite à leur formation ; l’acide folique actuel que l’on donne en pharmacie activé le gène du frein de langue. Il est donc important de se supplémenter en acide folique Méthyfolate car ce dernier n’active pas le gène du frein de langue.